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LE CORPS FRANC DES VOSGES

sur la route de la Cluse, durent contenter tout le monde.

Quelques officiers, entre autres MM. de Lisac et Marquiset, s’offrirent avec le plus grand dévouement à aller aux nouvelles dans toutes les directions et surtout du côté de Mouthe. Vers 9 heures du soir, nous apprîmes que Mouthe n’était pas occupé, et qu’il n’était pas même certain que Chaux-Neuve le fût.

Le départ fut fixé à minuit. Les hommes furent rassemblés à 11 heures du soir et, après un vigoureux ordre du jour lu aux troupes qui connurent pleinement la situation, ces braves gens se remirent en marche, marchant l’un derrière l’autre dans le plus grand silence, tous les officiers à pied, leurs chevaux ayant été mis à la disposition des hommes blessés, arrivèrent à Mouthe le 2 février, aux premières lueurs du jour. Là se trouvaient 300 ou 400 zouaves du régiment de marche qui ne tardèrent pas à nous suivre. Après un repos de quelques minutes, la colonne se remit en marche sur Chaux-Neuve où est le point de croisement des routes de Chapelle-des-Bois et des Planches.

À la distance de 1 à 5 kilomètres, les 50 à 60