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LE CORPS FRANC DES VOSGES.

La 3e et la 4e compagnie, postées à Concœur, descendirent immédiatement sur Nuits par les hauteurs, sans s’inquiéter du feu de deux pièces.

Les 2e, 7e et 11e compagnies sorties de Chaux se portèrent sur le plateau qui domine Nuits et engagèrent de suite la fusillade sur la gauche. En ce moment nous venait un secours inespéré : le général Cremer arrivait avec la 2e légion du Rhône et le bataillon de la Gironde.

Le colonel Ferrer avec la 2e légion du Rhône attaqua vivement par la route de Beaune, tandis que les mobilisés de la Gironde arrivaient à côté de nous sur la hauteur.

Quelques moments après, une de nos pièces ouvrit le feu contre l’artillerie prussienne. Les 10e et 8e compagnies arrivèrent et se mêlèrent à la gauche des mobilisés de la Gironde dont quelques compagnies restaient indécises. La fusillade devint fort vive, nos tirailleurs descendaient peu à peu, l’ennemi cédait le terrain, ses obus en éclatant projetaient des cartouches incendiaires qui nous annonçaient la fin de ses munitions.

À chaque obus qu’ils recevaient, les Badois, rangés en bataille près de la voie du chemin de fer, paraissaient flotter, la charge fut sonnée et toutes