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notice préliminaire

d’Héron, ouvrage qui, lui-même, n’a été publié qu’en 1903, précisément par H. Schœne.

M. Heiberg se propose d’utiliser complètement tous ces matériaux pour la nouvelle édition de son Archimède, qu’il a en préparation. En attendant, et pour satisfaire l’impatience des savants, il a publié dans l’Hermes, en partie d’après ses copies, en partie d’après des photographies, le texte grec de l’Ἔφοδος ou Traité de la méthode. Tous ceux qui, comme moi, ont eu le privilège de jeter les yeux sur ces photographies, apprécieront le mérite peu commun de la publication du savant danois. Non seulement il a fallu déchiffrer à la loupe, lettre par lettre, un texte souvent peu lisible, reconstituer des figures à demi-effacées, mais M. Heiberg a dû, tout d’abord, rétablir l’ordre profondément troublé des feuillets, qui, lors de la seconde utilisation du parchemin, ont été pliés en deux — pour les ramener de l’in-folio au format in-4o — et disposés dans une succession arbitraire. Ajoutons que M. Heiberg, dans des notes concises, a rectifié un grand nombre de bourdes manifestes du copiste et indiqué sommairement dans quel ordre d’idées on pouvait combler les lacunes fréquentes et considérables du texte. Enfin, dans une Introduction érudite, il a fait ressortir le haut intérêt historique et scientifique du nouveau Traité et marqué sa place chronologique dans l’œuvre et dans la pensée d’Archimède[1].

  1. Le Traité de la méthode est sûrement postérieur à la Quadrature de la parabole. Je suis porté à croire qu’il est également postérieur aux traités Des Conoïdes et Sphère et Cylindre.