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signer le rameau de la race celtique qui s’établit en Asie Mineure au troisième siècle avant notre ère.

Des quatre mots Κελτός, Volca (prononcé Valah par les Germains), Gallus, Γαλάτης que nous trouvons employés chez les anciens comme noms génériques représentant à l’esprit, sinon la totalité, au moins la plus grande partie de la race, Κελτός, Celte, est celui qu’avec son dérivé κελτικός, « celtique, » les savants modernes ont préféré. On s’en sert pour désigner l’ensemble des peuples de la race, sans restreindre, comme les anciens, l’application de ces vocables aux rameaux continentaux, et en l’étendant aux rameaux établis dans les îles Britanniques.

Les trois mots Volca ou Valah, Gallus et Γαλάτης sont réduits sous leurs formes modernes à un sens plus restreint. Volca ou Valah ne subsiste avec son sens primitif que dans le dérivé « Gallois » nom français d’une population néo-celtique de la Grande-Bretagne ; de Gallus vient « Gaulois, » terme consacré pour désigner l’ensemble des Celtes continentaux d’Europe, l’Espagne exceptée, au temps de la République et de l’Empire romain d’Occident. On appelle Galates les Celtes d’Asie Mineure.

II

Mais depuis longtemps il ne se parle plus de langue celtique en Asie Mineure. Aujourd’hui, le domaine géographique des langues celtiques se trouve à l’extrême nord-ouest de la partie du monde que nous ha-