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à la distance de la Terre, dans le rapport inverse des carrés des distances, ou comme 0,037 : 1 (liv. xxvii, chap. i, p. 326).

J’avertirai de nouveau qu’il ne faut pas s’en rapporter seulement à ces nombres lorsqu’on veut juger les climats comparatifs de Jupiter et de la Terre. Pour une égale quantité de chaleur et de lumière les températures définitives pourraient être considérablement modifiées suivant les propriétés des enveloppes gazeuses dont les planètes sont entourées ; suivant les obstacles, plus ou moins considérables, que ces enveloppes opposeraient à la déperdition de la chaleur ; etc.

On n’a qu’à se rappeler l’expérience faite par Saussure sur la température définitive que reçoivent les corps au milieu d’une enceinte formée de plusieurs enveloppes de verres diaphanes, pour être convaincu de la nécessité de la restriction sur laquelle j’ai insisté de nouveau.

Les étoiles, vues de Jupiter, se lèvent à l’orient et se couchent à l’occident ; le temps de leur révolution complète est d’un peu moins de dix heures (liv. xxvii, ch. iii, p. 328), en sorte que l’intervalle compris entre le lever et le coucher d’un de ces astres n’atteint jamais cinq heures.

Le Soleil vu de Jupiter paraît avoir dans la sphère étoilée un mouvement dirigé de l’occident à l’orient. En vertu de ce mouvement cet astre emploie à parcourir toutes les constellations zodiacales 4 332j,58 ou 11 ans et 10 mois 17j,6.

Mercure, Vénus, la Terre et Mars, sont, pour un observateur situé sur Jupiter, des planètes inférieures. On doit