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Pollux, Régulus, Antarès, α du Bélier, Fomalhaut, α de Pégase, α de l’Aigle, etc., contenues dans les tables de la Connaissance des temps, ainsi que les circonstances les plus remarquables des éclipses et des occultations, donnent des moyens faciles de résoudre partout par des observations faites avec le sextant et par des calculs très simples, le problème jadis si difficile des longitudes, une fois que l’heure d’un lieu et la latitude sont connues par des observations de hauteur.

Les observations de la hauteur d’un astre, telles que celles de la hauteur du Soleil au-dessus de l’horizon, se font en mer en prenant pour plan horizontal le plan tangent mené par l’œil de l’observateur à la surface arrondie de l’Océan. Il est évident que ce plan tangent est d’autant plus abaissé au-dessous de l’horizon vrai que l’observateur est placé plus haut au-dessus de la mer. On doit donc diminuer la hauteur observée d’une certaine quantité, qu’on appelle la dépression de l’horizon. Le calcul de cette dépression a donné les résultats suivants :

Hauteur de l’observateur
au-dessus de
la surface de la mer.
Dépression
de l’horizon.
mètres  
1   1′ 56″  
3 3  20 
10 6    6 
20 8  36 
30 10  34 
40 12  12 

Tels sont, en abrégé, les principes de l’astronomie nautique qui servent à renseigner exactement le navigateur sur l’heure et la position du lieu où il se trouve, et par