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Les calendes étaient invariablement fixées aux premiers jours de chaque mois ; les nones arrivaient le 5 ou le 7 ; les ides, le 13 ou le 15.

Les enfants, ayant leur attention principalement fixée sur le prochain jour de congé, sur le dimanche, désignent souvent les jours de la semaine d’après leur distance à cette époque tant désirée. Il n’est pas rare de leur entendre dire : Nous sommes à deux, à trois, à quatre jours, etc., du dimanche. Ainsi comptaient les Romains : ils caractérisaient chaque jour par sa distance à la fête suivante du même mois. Immédiatement après les calendes d’un mois quelconque, les dates étaient rapportées aux nones, et l’on disait : sept jours, six jours, cinq jours, etc., avant les nones. Dès le lendemain des nones, on comptait par ides ; enfin les jours qui terminaient un mois étaient rapportés de même aux calendes du mois suivant. Par exemple, les derniers jours de février s’appelaient le septième, le sixième, le cinquième avant les calendes de mars. Quand les ides étaient le 13, on avait à dénombrer jusqu’à dix-sept jours avant les calendes du mois suivant.

Il est bon de consigner ici une remarque qui fera ressortir encore davantage l’incroyable bizarrerie de cette manière de compter.

Le jour qui précédait immédiatement les nones, les ides, les calendes, s’appelait comme de raison la veille des nones, la veille des ides, la veille des calendes. L’avant-veille de chacun de ces jours aurait dû prendre respectivement le nom de deuxième jour avant les nones, avant les ides, avant les calendes ; il s’appelait en réa-