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tiguës de l’atmosphère, si elles viennent à être inégalement échauffées ?

La difficulté du problème tient à ce que, dans une atmosphère sereine, l’œil ne peut saisir aucun repère propre à lui dévoiler le sens du déplacement des couches. Cependant on est arrivé à la solution dans certaines limites.

Pour déterminer comment se mêlent les atmosphères de deux salles contiguës et inégalement échauffées, Franklin imagina de promener une chandelle à toutes les hauteurs de la porte de communication. Dans le bas, près du parquet, la flamme indiquait un courant dirigé de la salle froide vers la salle chaude. Dans le haut de la porte, la flamme s’inclinant en sens inverse, signalait un courant dirigé de la salle chaude vers la salle froide. À une certaine hauteur, entre ces deux positions extrêmes, l’air semblait stationnaire.

Que conclure de cette expérience ? Évidemment que si, en un point de la surface de la Terre, il y a une cause d’échauffement, la colonne d’air superposée s’élève, qu’un courant inférieur se dirige vers la partie chaude et que la colonne d’air échauffée fournit un courant supérieur ayant un mouvement inverse ou dirigé du lieu chaud vers le lieu froid.

Ceux qui ont résidé dans les saisons chaudes sur le bord de la mer savent que tous les jours à partir d’une certaine heure (neuf ou dix heures du matin), il s’élève un vent soufflant de la mer vers la terre qu’on appelle une brise de mer. Ce vent, attendu avec impatience par les habitants, rafraîchit l’atmosphère pendant la plus grande