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temps de l’hémisphère boréal correspond à l’automne de l’hémisphère opposé, et que lorsque de ce côté de l’équateur nous subissons les chaleurs de l’été, on ressent les froids de l’hiver dans les latitudes méridionales.

Les causes diverses qui changent l’action calorifique du Soleil sont très-peu variables durant toute l’année dans les deux régions voisines de l’équateur, situées l’une dans l’hémisphère nord, l’autre dans l’hémisphère sud, qu’on appelle les régions tropicales et qui forment la zone torride. Le jour y a, en effet, presque la même durée toute l’année ; les hauteurs méridiennes du Soleil y sont peu variables, les quatre saisons, eu égard à la température, doivent donc peu différer les unes des autres. Par une raison toute contraire, les saisons seront très dissemblables au nord comme au midi de l’équateur dans les régions où les jours auront dans l’année des durées très-inégales, ou, ce qui est presque la même chose en d’autres termes, là où les hauteurs méridiennes du Soleil changeront beaucoup dans le cours de l’année. Ces résultats de la théorie sont parfaitement vérifiés par les observations.

Une conséquence non moins évidente, c’est qu’il doit y avoir dans l’année une seule période de températures croissantes à laquelle succède une seule période contraire ou de températures décroissantes.

Voyons si les températures de Paris sont d’accord avec nos prévisions.

Les observations faites à l’Observatoire depuis 1806 jusqu’à 1851 inclusivement, c’est-à-dire pendant quarante-six ans, donnent les résultats suivants, pour les