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senteraient à tous les esprits. Elles sont relatives, la première, au rôle de l’écran de bois ; la seconde, à celui du thermomètre.

Cet écran ne peut-il pas, en sa qualité de corps solide, se refroidir par voie de rayonnement, dans la première période de l’expérience ?

L’écran doit se refroidir, et se refroidit, en effet, par sa surface supérieure. Mais nous avons supposé l’écran d’une certaine épaisseur et en bois ; or le bois possède une très-faible conductibilité. Il résulte de ces deux circonstances que la surface inférieure de l’écran n’éprouve pas de refroidissement sensible, et que le thermomètre en contact avec cette surface marque, comme nous l’avons dit, le même degré que les thermomètres plongés dans l’air, dans le duvet de cygne, etc., etc.

La seconde difficulté concerne le thermomètre lui-même. On peut se demander si cet instrument ne doit pas se refroidir comme l’édredon, le duvet, les métaux. La difficulté est réelle, mais il faut remarquer que la boule du thermomètre est polie et de verre, matière très-peu rayonnante, en sorte que les résultats obtenus ne doivent être que très-légèrement modifiés par le rayonnement de l’instrument employé.

Si maintenant on considère que les matières qui, dans ces épreuves, se refroidissent le plus fortement, sont exactement celles chez lesquelles les physiciens, par des expériences de cabinet, ont trouvé les pouvoirs rayonnants les plus développés ; si l’on remarque encore que dans la série des métaux l’ordre des refroidissements observés coïncide avec l’ordre des pouvoirs émissifs, per-