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faible trace de l’anse occidentale ; du côté opposé rien n’était perceptible. Varela, le 6 octobre 1773, ne voyait à Cadix que l’anse occidentale, et cela dura un temps beaucoup plus long que celui qui eût été nécessaire pour qu’en vertu du mouvement de rotation, la partie visible de cette anse passât de l’occident à l’orient.

Herschel lui-même voyait Saturne, en 1774, avec une seule anse, et le phénomène était permanent. Le 4 janvier 1803, Harding ne distinguait de traces de l’anneau qu’à l’ouest de la planète ; la ligne très-fine visible de ce côté offrait une proéminence sensible qui restait immobile. Cette proéminence ne pouvait être un satellite, ainsi que le montra le calcul. Le 14, la ligne lumineuse se voyait des deux côtés de la planète, et la proéminence observée la première fois par Harding s’apercevait à la même place. Deux nouvelles proéminences, découvertes par Schrœter, furent observées pendant toute la nuit ; elles ne se déplacèrent pas dans l’intervalle de huit heures que durèrent les observations. Des observations faites les jours suivants avec des télescopes de 2m,27, de 4m,22, et une lunette de Dollond de 3m,25, conduisirent à la même conséquence.

Duséjour déduisit de la discussion minutieuse de plusieurs disparitions de l’anneau, la conséquence que ses deux faces ne sont pas également aptes à réfléchir la lumière du Soleil. C’est un point que les observations ultérieures permettront seules de décider, et qu’on doit recommander à l’attention des astronomes.

Les observations d’Harding et de Schrœter, et celles de 1774, de 1773, de 1714 et de 1671 ne confirment pas