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tance, pour que l’espace parcouru en une seconde, combiné avec l’espace rectiligne que franchit la lumière dans le même temps, donne lieu à l’angle d’aberration déduit des observations directes.

Si la vitesse de la lumière qu’on emploie dans ce calcul est exacte, la vitesse correspondante de la Terre, et conséquemment la distance de l’orbite de notre globe au Soleil, s’en déduira avec précision. Il résulte d’expériences faites par M. Fizeau à l’aide de moyens de son invention très-ingénieux, qu’on peut déterminer la vitesse de la lumière par des observations faites sur la Terre à de courtes distances, comme la distance de Suresnes à Montmartre, par exemple. En répétant ces observations avec des appareils mécaniquement plus parfaits, on pourra un jour, sans sortir de Paris et de sa banlieue, trouver cette parallaxe du Soleil qui, vers le milieu du siècle dernier, donna lieu à des voyages si longs, si lointains, si pénibles, et à tant de dépenses.

J’ai cru que le lecteur ne serait pas fâché de voir par cet exemple remarquable quel parti le progrès des lumières permet de tirer un jour donné de liaisons théoriques qui semblaient devoir rester à jamais dans le domaine des pures spéculations.


CHAPITRE XIII

mesure de la vitesse de la lumière par des observations faites sur la terre à de courtes distances


Le complément nécessaire du chapitre précédent sera l’indication de la méthode employée par M. Fizeau