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l’écliptique, et d’autant plus voisine d’être un cercle qu’elle se rapprochera davantage du pôle de cette même écliptique. Le plus grand diamètre de toutes ces courbes sera invariablement de 40″,88.

De la circonstance que les étoiles décrivent des courbes différentes, et dont les grands axes sont diversement orientés, il résulte géométriquement que leurs distances angulaires respectives changent continuellement pendant une période de 365 jours 1/4, et qu’après que l’année est révolue, tout revient à l’état primitif.

On a expliqué très-ingénieusement ces déplacements annuels, quant à leurs valeurs numériques et aux directions suivant lesquelles ils s’opèrent, par la combinaison du mouvement de la Terre et du mouvement de la lumière. On leur a donné le nom d’aberration.


CHAPITRE VIII

théorie de l’aberration


Pour rendre intelligible l’explication de l’aberration, nous prendrons d’abord un exemple familier.

Soit le tube CD (fig. 336). Supposons qu’on le ferme dans sa partie supérieure par une mince plaque métallique percée dans son centre d’une très-petite ouverture A, et que, dans la partie correspondante de l’ouverture inférieure, se trouve placée une petite plaque opaque B de la largeur de l’ouverture A, qui soit maintenue dans sa position par des traverses aboutissant aux côtés du tube. Supposons enfin qu’une molécule soit lancée dans