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est-elle toujours la même, et, dans le cas de la négative, quelle est l’influence de la vitesse de la lumière sur ces durées ?

Il est évident qu’aux époques de l’année où les distances de Jupiter à la Terre restent à peu près constantes, les durées des révolutions synodiques déduites des observations des émersions ou des immersions des satellites doivent être indépendantes de la vitesse de la lumière, puisque cette vitesse affectera également deux observations consécutives. Or, il y a deux époques dans l’année où, pendant plusieurs jours successifs, la distance de Jupiter à la Terre reste à peu près la même : ces époques sont celles qui précèdent ou qui suivent les moments des conjonctions et des oppositions. On s’en convaincra en plaçant sur deux cercles concentriques dont le Soleil occupera le centre commun (fig. 334), deux astres qui soient en conjonction ou en opposition. Ainsi les lignes Ta, Ta′, Ta″, sont très-peu différentes entre elles ; il en est de même des lignes Tb, Tb′, Tb″ qui ne diffèrent que très-peu ; au contraire, toutes ces lignes sont ou beaucoup plus grandes ou beaucoup plus petites que la ligne Tc. On s’assurera encore mieux de la vérité du fait par l’observation micrométrique du diamètre de Jupiter, lequel restera constant pendant un certain nombre de jours avant ou après les deux époques susmentionnées.

Il est plus évident encore, par les mesures du diamètre angulaire de Jupiter et par celles de l’angle sous-tendu par l’élongation du satellite, que près de l’opposition et près de la conjonction, la distance de la planète et celle du