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comparative de la bande brillante avec la bande obscure dans l’état ordinaire de la planète.

Si l’on trouvait malaisé de comparer des bandes situées sur deux images différentes, à raison de tout ce qui les entoure, on pourrait renfermer la bande obscure de l’image ordinaire entre deux fils ou plutôt entre deux plaques opaques fixes d’un micromètre commun et renfermer aussi l’image extraordinaire de la bande lumineuse entre les deux plaques mobiles du même micromètre : alors on n’aurait en vue que les objets à comparer et l’observation de leur égalité se ferait sans difficulté. Je n’ai pas fait cette observation à l’époque où je m’occupais des mesures de Jupiter, parce que je ne savais pas alors avec certitude dans quelle proportion se partageait la lumière polarisée entre les images ordinaire et extraordinaire d’un prisme doublement réfringent.

Quant à la seconde question indiquée plus haut, je vais tirer de mes registres un certain nombre d’observations qui pourront servir à la résoudre.

Mes premières observations destinées à déterminer la position des bandes obscures, relativement au bord du disque, remontent à 1810.

Le 29 octobre de cette année, je trouvai que le bord le plus méridional de la bande obscure méridionale réelle était éloigné du bord sud réel de la planète, en fonction du diamètre de Jupiter,

de 
 0,282
Le 7
novembre j’ai trouvé pour cette même distance une valeur de 
 0,272
Le 13
novembre 
 0,266
18
décembre 
 0,313