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plan vertical. Admettons subsidiairement que la section principale du prisme de la lunette de Rochon avec laquelle on veut étudier la planète, soit aussi verticale : dans cette position on ne verra qu’une image de Jupiter ; la seconde, celle qu’on appelle l’image extraordinaire, prendra naissance dès le moment que la section principale du prisme cessera d’être verticale. L’intensité de cette seconde image, formée toujours avec de la lumière empruntée à la première, ira en augmentant régulièrement par des degrés connus à mesure que le prisme s’éloignera de la position primitive. Ainsi, au point de départ, l’image ordinaire étant, pour fixer les idées, représentée par 20, l’image extraordinaire est nulle ou zéro. Ensuite l’image ordinaire devient 19 et l’image extraordinaire 1 ; à ces nombres succèdent, pour les deux images, les intensités respectives 18 et 2, 17 et 3, 16 et 4, et ainsi de suite. Supposons que l’image extraordinaire de la bande brillante se soit trouvée égale à l’image ordinaire de la bande obscure, lorsque la lumière s’est tellement répartie entre les deux images, qu’il reste 16 dans l’une et 4 dans l’autre. Les intensités primitives des lumières comparées seront entre elles dans le rapport de 16/20 à 4/20, ou, en nombres entiers, dans celui de 16 à 4.

Considérons maintenant une des bandes obscures permanentes entre lesquelles règne la bande brillante équatoriale ; il sera facile de déterminer à quel moment l’image extraordinaire de cette bande centrale a précisément la même intensité que l’image ordinaire restante de la bande obscure, et dès lors, de calculer l’intensité