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situé par 50°,3 d’ascension droite et 51°,5 de déclinaison. Ceci s’applique aux années 1844, 1845, 1846. Au mois de novembre 1849, du 7 au 14, j’ai vu 200 étoiles filantes environ de plus que je n’en avais remarqué à la même époque depuis 1841. Parmi ces étoiles, quelques-unes seulement venaient du Lion ; le plus grand nombre de beaucoup appartenaient à la constellation de Persée. Il en résulte, à ce qu’il me semble, que le brillant phénomène qui se produisit au mois de novembre des années 1799 et 1833 n’a pas reparu depuis. Olbers soupçonnait aussi que ces grandes apparitions ne devaient revenir qu’après une période de 34 ans. Si l’on veut considérer les apparitions périodiques de ces météores et les complications de leurs trajectoires, on peut dire que certains points de rayonnement sont toujours les mêmes, mais qu’il en existe aussi d’autres qui sont variables et sporadiques. »

Les mouvements apparents des étoiles filantes sont quelquefois directs, quelquefois rétrogrades, c’est-à-dire qu’au lieu de paraître provenir du Lion, les étoiles filantes semblent quelquefois être dirigées vers cette constellation. M. Valz a appelé avec raison l’attention sur cette particularité du phénomène qu’on ne peut expliquer qu’en admettant que le mouvement direct absolu des anneaux d’astéroïdes qui entourent au loin le Soleil est tantôt un peu plus lent, tantôt un peu plus rapide que celui de la Terre.

Les divers anneaux d’astéroïdes qui entourent le Soleil peuvent avoir des constitutions très-diverses et présenter des amas très-inégalement pressés. Mais dans tous les