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éloges, cet observateur passe toutes ses nuits à la recherche des étoiles filantes et des autres météores ignés[1].


[Les bolides observés par M. Coulvier-Gravier sont au nombre de 168. Le plus gros avait à peu près un éclat égal à six fois celui de Vénus ; 101 ont été suivis de traînées plus ou moins larges et persistantes, et 20 se sont brisés en éclats. M. Coulvier-Gravier pense qu’il résulte de ses observations une variation horaire dans l’apparition des bolides : le nombre des globes vus aux environs de 6 heures du matin serait le triple du nombre de ces globes observés aux environs de 6 heures du soir ; ce résultat s’accorderait avec la variation horaire que M. Coulvier-Gravier pense aussi avoir constatée pour les étoiles filantes.

La figure 327 (page 272) représente les positions dans le ciel de Paris, les directions et les grandeurs de chacun de ces phénomènes. Les globes de troisième grandeur sont immédiatement supérieurs en éclat à Sirius, à Jupiter et à Vénus ; ceux de première grandeur ont un éclat double, et ceux de deuxième grandeur sont intermédiaires. M. Coulvier a observé 31 bolides de première grandeur, 39 de deuxième et 98 de troisième. Il faut remarquer que la grandeur n’est ici que relative à la position de l’observateur : un globe vu de première grandeur près du zénith, pourrait paraître bien moins brillant s’il était aperçu près de l’horizon.

  1. Afin de compléter le catalogue général de l’Astronomie populaire, nous ajoutons ici, suivant les vues de M. Arago, un extrait du catalogue de bolides observés par M. Coulvier-Gravier de 1841 à 1853, catalogue qui a paru dans le tome L des Annales de chimie et de physique, 3e série.