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À quelque distance de la côte septentrionale de la baie de Baffin, dans un endroit nommé Sowallik, il y a deux masses du même genre, selon le capitaine Ross : l’une paraît être solide ; l’autre est pierreuse et mêlée de morceaux de fer, avec lesquels les indigènes fabriquent leurs armes.

Peut-être faut-il ranger dans cette classe une grande masse d’environ 15 mètres de haut, qui se trouve dans la partie orientale de l’Asie, non loin de la source de la rivière Jaune, et que les Mongols, qui l’appellent khadasulfilao, c’est-à-dire roche du pôle, disent être tombée à la suite d’un météore de feu. (Abel Rémusat.)

Il existe encore des masses d’une origine problématique. De ce nombre sont :

Une masse à Aix-la-Chapelle, qui contient de l’arsenic (Ann. de Gilbert, tome xlviii) ;

Une masse trouvée dans le Milanais (Ann. de Gilbert, tome l) ;

Une masse trouvée à Groskamsdorf, contenant, d’après Klaproth, un peu de plomb et de cuivre. Il paraît qu’on l’a fondue, et que les morceaux conservés à Freiberg et à Dresde ne sont que de l’acier fondu qu’on a substitué aux fragments de la masse primitive.

Nous ajouterons que, d’après l’analyse faite par Brandes, le fer dont sont formés les couteaux et les harpons des Esquimaux, dans la baie de Baffin, contient 3 pour 100 de nickel, circonstance qui assigne à ce fer une origine météorique.