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l’appui de cette opinion, parmi les montagnes dirigées du nord au sud, les montagnes qui séparent la Suède de la Norvége et qui ont la face occidentale très-escarpée, tandis que leur face orientale présente une rampe très douce ; les monts Ourals, plus escarpés à l’occident qu’à l’orient.

Parmi les montagnes dirigées de l’est à l’ouest, les mont Karpathes présentent vers la Hongrie leur face méridionale très-abrupte, tandis que leur face septentrionale descend en pente douce vers la Pologne. Le versant septentrional des Pyrénées est moins rapide que le versant méridional, d’après les observations de Ramond. Les Alpujaras (Grenade) et la Sierra-Morena paraissent aussi, d’après Malte-Brun, avoir leurs pentes raides vers le midi. Les montagnes de la Guyane, selon La Condamine, ont leur face méridionale plus marquée que leur face septentrionale. Enfin les montagnes qui séparent la Saxe de la Bohême, présentent, d’après Daubuisson, une pente douce vers le nord.

Les Cévennes, les Vosges, le Jura, chaînes dirigées du nord au sud, ont leurs plus grandes pentes tournées vers l’est. Dans la Cordillère des Andes, c’est au contraire le versant occidental qui est le plus rapide ; il en est de même des Alpes scandinaves. On ne peut donc pas soutenir avec Bergman, d’une manière générale, que dans les chaînes dirigées du nord au sud la pente occidentale est constamment la plus rapide.

Nous avons dit que ce savant avait également déduit de ses observations, que dans les chaînes dirigées de l’est à l’ouest la pente la plus abrupte était toujours vers le