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et la nouvelle Lune est au nombre de jours de pluie entre le premier quartier et la pleine Lune :: 696 : 845 ou :: 100 : 121,4, ou enfin en nombres ronds :: 5 : 6. Les moyennes par intervalles de quatre années donnent des rapports analogues.

Il semble donc avéré qu’il pleut plus fréquemment durant la période de la croissance de la Lune que durant celle de son déclin.

Il paraît difficile d’après l’ensemble de ces résultats de ne pas conclure que la Lune exerce une influence sur notre atmosphère. Mais avant de s’occuper de la nature de cette influence, il semble indispensable de rechercher ce qu’il peut y avoir de local dans les faits déterminés, dans les conclusions déduites des calculs de Schubler.

La discussion des observations faites à Paris conduit aux conséquences suivantes :

Le maximum du nombre de jours pluvieux se trouve entre le premier quartier et la pleine Lune, le minimum entre le dernier quartier et la nouvelle Lune, et le dernier nombre est au premier comme 100 est à 126.

La concordance des résultats obtenus par les observations allemandes et par celles de Paris est, comme on voit, frappante. Mais je dois ajouter que mon confrère, M. de Gasparin, a trouvé, à Orange, que le minimum des jours pluvieux a lieu entre la pleine Lune et le dernier quartier. En outre un travail analogue, fait sur dix années d’observations, en 1777, par Poitevin, sur le climat de Montpellier, conduit à des conclusions en désaccord avec celles qu’ont fournies celles de Stuttgard et les observations de Paris. Ainsi Poitevin trouvait :