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calculées d’avance, à quelle distance il faut se placer d’une base AB, pour qu’elle sous-tende un angle dé 57 minutes. On trouve ainsi pour résultat 60. Le rayon AB étant de 1 594 lieues, on voit que la distance moyenne de la Lune à la Terre est de 95 040 lieues, ou en nombre rond 96 000 lieues.

Les changements comparatifs des distances LA correspondantes à tous les jours d’une lunaison, sont exactement les mêmes que ceux qui se déduisent de la mesure micrométrique des diamètres apparents de l’astre.

L’angle en L déterminé comme nous venons de le dire, est ce qu’on appelle la parallaxe de la Lune.

On pourrait croire, au premier coup d’œil, qu’on fait une objection sérieuse contre la méthode que nous venons de décrire, en disant que l’étoile polaire à laquelle nous avons supposé que la Lune était comparée tous les jours de la lunaison, n’est généralement pas visible des deux stations A et B. Mais, en supposant que l’étoile de comparaison ne s’aperçoive pas en B, on doit remarquer que l’observateur en B peut rapporter dans ce cas les observations de notre satellite, à une autre étoile dont la position par rapport à la polaire est donnée dans les catalogues ; les observations en B, par une simple addition, pourront être comparées à la polaire, tout aussi exactement que si cette étoile avait été directement observée de cette station. Remarquons, en outre, que si les deux stations A et B n’étaient pas exactement situées dans le même méridien, on rendrait les angles PAL et P′BL comparables en appliquant à la position de la Lune une partie proportionnelle additive ou négative, dépendante du