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se meut actuellement de l’occident à l’orient, d’environ 40° par an ou de 3° par lunaison.

Le périgée est le point où la Lune se déplace par son mouvement propre, avec le plus de vitesse. L’apogée est le point où ce même mouvement propre est parvenu à son minimum.

Les variations du mouvement propre et des changements de distance sont liées entre elles par une loi simple dont la découverte est due à Kepler, et que nous avons trouvée se vérifier pour les planètes par rapport au Soleil (livre xvi, chap. vi, t. ii, p. 220) ; cette loi, en voici de nouveau l’énoncé.

Dans un point quelconque de la courbe décrite par la Lune, le mouvement angulaire dans l’unité de temps, multiplié par le carré du rayon vecteur correspondant, est une quantité constante ; ce qui revient à dire, que les surfaces décrites par le rayon vecteur lunaire sont égales dans des temps égaux, et qu’à partir d’un rayon vecteur déterminé elles sont proportionnelles au temps.


CHAPITRE II

durée de la révolution de la lune


C’est à Halley qu’est due en point de fait l’observation de laquelle il résulte, ainsi que nous le disions plus haut (chap. i, p. 376), que le mouvement de la Lune s’est accéléré depuis les plus anciennes observations, surtout depuis les observations faites du temps des califes jusqu’à nos jours. Quand on rapproche ce résultat des causes