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liter des observateurs dont les données tardives avaient paru entachées de fraude ; du reste, le résultat auquel il s’est arrêté diffère peu du précédent ; il est, pour la distance moyenne de la Terre, de 8″,58. Tel est l’angle sous-tendu par le rayon équatorial de la Terre, ce qui implique une distance égale à 23 984 de ces rayons correspondant à 38 230 496 lieues de 4 000 mètres.


CHAPITRE XXXI

trouve-t-on dans les phénomènes géodésiques ou astronomiques quelque circonstance qui puisse amener a supposer que la terre ait jamais été heurtée par une comète ?


Dans tous les calculs relatifs à la détermination de l’aplatissement de la Terre, qui se fondent sur des mesures géodésiques, on part de la supposition que la courbe méridienne a la forme d’une ellipse ; que son grand axe se trouve dans le plan de l’équateur ; que le petit axe est la ligne même des pôles, la ligne autour de laquelle la Terre opère sa rotation. Si cette supposition était légitime, les divers degrés mesurés sur chaque méridien, entre le pôle et l’équateur, combinés deux à deux, conduiraient à la même valeur pour l’aplatissement. Le calcul donne, au contraire, des résultats très-dissemblables ; donc, il se fondait sur une fausse hypothèse ; donc, le diamètre autour duquel la Terre tourne maintenant, ne devait pas être l’axe de rotation à l’époque où, liquide encore, elle reçut sa forme sphéroïdale.

Telles sont les considérations qui ont amené des savants