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posée, en 1725, par Halley, c’est de n’exiger pour les observations à faire en A et en B, qu’une bonne lunette et une horloge astronomique ; c’est de rendre inutile l’emploi des instruments gradués, auxquels on ne peut se fier quand on vise à une grande précision, alors seulement que leurs dimensions sont considérables, ce qui les rend peu portatifs.

En évaluant la précision avec laquelle on pourrait déduire la parallaxe solaire ou l’angle que le rayon de la Terre, vu perpendiculairement, sous-tendrait du Soleil (liv. ix, chap. xxxii, t. i, p. 428), des observations faites en 1761, Halley avait porté à 1/500e du total l’erreur dont le résultat définitif pourrait être affecté. L’expérience a montré que le célèbre astronome anglais s’était exagéré un peu la précision dont sa méthode était susceptible. Elle n’en reste pas moins une des plus ingénieuses dont l’astronomie moderne puisse se glorifier. Dans le passage de 1769, les différences entre les temps employés par Vénus à parcourir les cordes diverses du disque solaire suivant lesquelles elle parut se déplacer, furent considérables. La différence entre la durée observée à Wardhus, et la durée moins considérable observée à Taïti, s’éleva à 23m 23s.

On se demandera sans doute pourquoi les passages de Mercure sur le Soleil ne pourraient pas, comme les passages de Vénus, servir à la détermination de la parallaxe solaire. Halley, dans son Mémoire de 1725, avait déjà répondu à cette question. « La différence, dit l’astronome anglais, de la parallaxe de Mercure et de la parallaxe du Soleil est si petite, qu’elle est toujours moindre que