Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 3.djvu/345

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Les trépieds portaient à leur tour sur des socles de bois VV, VV, dont la surface inférieure était armée de trois pointes de fer qui, enfoncées en terre, les empêchaient de glisser et maintenaient tout l’appareil dans une position invariable, à moins que le vent ne fût excessif, mais dans ce cas on interrompait la mesure. Pour aligner les règles, on avait implanté dans le toit, vers les deux extrémités, des pointes verticales de fer pp, dont l’axe, prolongé dans sa partie inférieure, aurait coupé en deux parties égales la largeur de la règle. »

Vers l’extrémité antérieure sont les microscopes mm. du thermomètre métallique et du vernier de la languette.

La figure 288, qui donne une vue supérieure de chaque règle, montre en bbb les brides destinées à la maintenir dans le sens vertical sans la serrer et sans nuire à la dilatation, et en PPPP, quatre doubles équerres traversées de deux vis horizontales destinées à ajuster la règle et à la maintenir bien droite dans le sens latéral.

Chacune des règles employées a été comparée à la toise dont Bouguer s’est servi pour la mesure du degré sous l’équateur, et qui est devenue l’étalon authentique auquel on a rapporté toutes les mesures linéaires, point sur lequel nous reviendrons lorsque nous nous occuperons du système métrique dans le livre Xxiii, consacré à l’étude des phénomènes relatifs à l’attraction universelle et aux véritables dimensions du monde planétaire.

Quelle que soit l’exactitude avec laquelle chaque mesure était prise, il est bien évident qu’elle n’eût servi à rien si elle n’avait pas été dans une direction qu’on pût rapporter facilement à celle de l’arc terrestre supposé con-