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peu plus courte. Cette disposition avait été adoptée afin que les règles portassent avec elles-mêmes leur thermomètre, attendu que les dimensions des différents corps changent inégalement, comme on sait, avec la température. La comparaison des différences des longueurs des règles de platine et des règles de cuivre, donnait la température propre du moment de chaque observation et permettait de rapporter toute l’opération à une même température. Le lecteur qui voudra bien jeter les yeux sur les chapitres préliminaires que nous avons placés en tête du livre consacré aux climats et aux saisons, se rendra facilement compte de la nécessité de cette précaution.

Ces quatre doubles règles avaient chacune une longueur de deux toises, une largeur d’environ six lignes et une épaisseur de près d’une ligne. Un vernier placé vers l’extrémité de la règle de cuivre, indiquait avec une grande précision l’allongement relatif du cuivre, d’où l’on pouvait conclure l’allongement absolu du platine. Une variation d’une partie du vernier indiquait 0t,000009245 de dilatation dans la règle de platine. L’extrémité de cette dernière règle, qui n’était point recouverte par la règle de cuivre, était garnie d’une languette ou petite règle de platine glissant à léger frottement entre deux coulisses. Cette languette était divisée en dix-millièmes de toise ; un vernier tracé sur l’une des coulisses donnait les cent-millièmes ; de cette façon on n’avait pas besoin de mettre deux règles consécutives en parfait contact, ce qui eût toujours produit un choc et un dérangement. La languette, en glissant entre les coulisses, formait à la règle un prolongement dont la quantité exacte était indiquée