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chées ; c’est ainsi qu’on a opéré jadis entre Paris et Londres, entre Bordeaux et Genève, etc.

Fig. 274. — Détermination des longitudes par les signaux de feu.

Mais une invention moderne de la plus grande importance ôte tout intérêt à l’emploi des signaux de feu : je veux parler de la télégraphie électrique, qui envoie les signaux avec une telle vitesse, que, par rapport aux distances terrestres, on peut admettre une transmission instantanée.

L’idée de faire concourir les télégraphes électriques à la détermination des longitudes était si naturelle, qu’elle est née presque aussitôt après l’installation des premiers télégraphes de cette espèce, et qu’on ne saurait dire où elle prit naissance. Le Bureau des longitudes s’en occupa dès l’origine avec persévérance, et il avisa aux moyens d’établir une communication électrique directe entre l’Observatoire de Paris et celui de Greenwich, dès qu’il fut question du câble sous-marin entre Douvres et Calais. Dans ce but un fil conducteur relie l’une des salles de l’Observatoire et l’administration télégraphique centrale, située au ministère de l’intérieur, rue de Grenelle. De son côté, le savant directeur de l’Observatoire de Greenwich, M. Airy, établit une communication directe entre cet Observatoire et l’une des lignes électriques aboutissant