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celles qu’on avait faites, à d’autres heures, dans le point le plus bas.

Lorsqu’on est parvenu, par une longue suite d’observations, à déterminer les hauteurs moyennes du baromètre et du thermomètre dans un lieu quelconque de la Terre, on peut les employer à calculer l’élévation absolue de ce lieu, en prenant pour observations correspondantes les hauteurs moyennes du baromètre et du thermomètre au niveau de l’Océan. Ces hauteurs, dans notre climat, sont 0m,7629 et 12°,5 ; mais comme elles varient dans les différents lieux de la Terre, il sera bon de ne comparer les observations qu’on aura faites qu’aux moyennes de l’Océan qui correspondent aux mêmes latitudes. Peut-être serait-il même alors convenable, ainsi que l’ont recommandé plusieurs physiciens, de n’employer dans ce calcul que les moyennes des observations de midi : quoi qu’il en soit, on voit que si les personnes qui habitent un lieu quelconque voulaient prendre la peine de déterminer jour par jour les hauteurs d’un bon baromètre et d’un bon thermomètre à midi, elles pourraient, en comparant ces mesures à celles de l’Observatoire le plus voisin, dont l’élévation au-dessus de la mer est connue, obtenir la hauteur de ce lieu au-dessus de l’Océan. Par exemple, pour la France, les observations barométriques et thermométriques faites à midi dans tous les points des départements étant comparées à celles de l’Observatoire de Paris, pourraient fournir un nivellement général du pays, qui permettrait d’ajouter aux longitudes et aux latitudes des diverses localités, leur hauteur au-dessus de la mer, comme la troisième des