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très-simple, que, si l’on s’élève verticalement dans l’atmosphère, à des hauteurs successives qui croissent en progression arithmétique, les densités de couches d’air correspondantes diminueront en progression géométrique : or, ces densités étant proportionnelles aux hauteur du mercure dans le baromètre, il en résulte que la différence de niveau de deux stations sera proportionnelle à la différence des logarithmes des hauteurs du baromètre.

On voit par là que le calcul des hauteurs ne serait guère plus compliqué si la température des couches d’air était partout la même dans l’atmosphère, que lorsque nous admettions (chap. xiv, p. 183) que leur densité était constante ; mais dans l’atmosphère il fait d’autant plus froid qu’on est plus élevé au-dessus du niveau de l’Océan : la loi de la variation des densités ne sera donc pas aussi simple que celle que nous avions déduite de l’hypothèse d’une température uniforme, puisque les couches d’air supérieures seront plus condensées par le froid que les couches inférieures. Les observations du thermomètre, faites en même temps sur de hautes montagnes et dans les plaines adjacentes, ou mieux encore pendant des ascensions aérostatiques, ont montré qu’il est permis de supposer, sans erreur sensible, que, pendant des temps calmes, la température de l’air, dans une même colonne verticale, varie d’une manière uniforme, en sorte que la température moyenne de la colonne est la moyenne des températures extrêmes : dès lors il sera aisé d’avoir égard à la variation de la chaleur, dans le calcul de la densité des diverses couches d’air superpo-