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hauteurs divisée par 9 sera donc ce qu’il faudra ajouter à la première, pour la ramener à ce qu’on aurait trouvé avec un baromètre entièrement purgé d’air. Je m’abstiendrai ici de plus amples détails ; le lecteur remarquera seulement que si ce procédé réussit, comme tout le fait espérer, les voyageurs n’auront plus à craindre les ruptures des baromètres, puisqu’ils pourront transporter le mercure dans une fiole en fonte de fer, construire le tube lui-même en fer forgé, réduire toute la partie fragile de l’instrument à un cylindre de verre épais de 8 à 10 centimètres de long, qui ne se vissera sur le tube en fer qu’au moment de l’observation, et qu’on renfermera immédiatement après dans un étui semblable aux étuis des thermomètres et assez court pour être placé dans la poche d’un habit. »

J’ai fait établir plusieurs baromètres sur ce principe ; l’un d’eux construit par un des artistes les plus habiles que la France ait possédés, par Gambey, a été présenté à l’Académie des sciences en 1844. Je disais alors : « Le baromètre se monte et se démonte facilement ; toutes ses parties sont contenues dans une boîte de peu de volume, et il n’y a plus de chances de rupture, la boîte tombât-elle de la hauteur d’un cheval. » M. Kupffer en a fait exécuter plusieurs pour les observatoires de Russie ; on comprend, en effet, que la faculté de diminuer ou d’augmenter la chambre barométrique fournit une vérification importante, à laquelle on doit désirer pouvoir soumettre les instruments étalons des observatoires.

Un changement de pression atmosphérique n’est pas la seule cause qui puisse faire varier la longueur de la