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l’atmosphère de Naples était obscurcie durant l’éruption du Vésuve de l’an 1779.

Les personnes qui n’ont pas fait une étude particulière des phénomènes volcaniques, s’étonneront probablement de voir qu’en 1821, la lave incandescente du volcan de Bourbon a employé dix jours entiers à franchir, sur un terrain incliné, la petite distance du cratère à la mer. Mais on doit remarquer, d’une part, que les laves ne sont pas des fluides parfaits, et de l’autre, qu’à mesure qu’elles se refroidissent, leur marche doit se ralentir. M. de Buch a vu, en 1805, un torrent de lave sortir du sommet du Vésuve et atteindre le bord de la mer, à 7 000 mètres du point de départ, en trois heures ; mais les annales des volcans présentent peu d’exemples d’une semblable vitesse. En général le mouvement des laves est peu rapide : celles de l’Etna emploient, dans les terrains plats de la Sicile, des journées entières pour s’avancer de quelques mètres. La couche superficielle est quelquefois figée et en repos, que la masse centrale, incandescente et fluide, coule encore. La grande viscosité des laves un peu refroidies fait que les coulées, même dans des plaines unies, conservent une grande épaisseur sur leurs bords.

Le Zibbel-Teïr, est situé, d’après Bruce, au quinzième degré et demi de latitude nord. Le sommet de la montagne a quatre ouvertures par où sortent d’épaisses colonnes de fumée.

Le volcan de l’île de l’Ascension est formé de plusieurs cratères situés autour du Green-Mountain, cône qui est ordinairement perdu dans les nuages et qui est entière-