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même astre qui, après avoir parcouru toute son orbite, après avoir fait sa révolution complète en 575 ans environ, redevenait visible de la Terre. Or, si l’on multiplie cette période de 575 ans par 4, on trouve 2 300, qui, ajoutés à 43, date de la comète de César, nous ramènent, avec la seule différence de 6 ans, à l’époque du déluge résultante du texte hébreu moderne. En multipliant par 5, on trouve la date des Septante, à 8 ans près.

On aura sans doute remarqué que les résultats de la multiplication par 4 et 5, du nombre 575, durée supposée de la révolution de la comète de 1680, sont l’un et l’autre trop faibles ; mais on peut observer, avec Whiston, que le chiffre 575 a été déduit de la comparaison des apparitions les plus modernes ; or, dans les retours successifs, les révolutions doivent graduellement devenir plus courtes, car l’astre traversant toujours l’atmosphère solaire près de son périhélie, il en résulte nécessairement une diminution du rayon vecteur et une augmentation de vitesse. Ainsi le nombre 575 rattachant, par exemple, les deux passages au périhélie de 1106 et de 531, ce ne serait plus 575, mais un nombre plus grand, qu’il faudrait multiplier par 4 et 5, pour remonter de l’apparition de — 43 à celle du déluge, ce qui pourrait faire évanouir, en partie, les différences en moins de 6 ou de 8 ans que nous avons trouvées.

Pour peu qu’on se rappelle les notables différences que la comète de Halley a présentées (liv. xvii, chap. vi, t. ii, p. 286) dans la durée de sa révolution autour du Soleil, on reconnaîtra que Whiston a pu légitimement supposer que la grande comète de 1680 ou de la mort