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Supposons que les observations aient porté sur une tache qui, à l’instant de son passage par le centre du Soleil, était à peu près circulaire. Au moment où la tache s’était montrée au bord oriental de l’astre, loin d’être circulaire elle avait la forme d’un filet très-allongé, dont la dimension longitudinale ne différait pas ou différait à peine du diamètre de la tache à l’époque de son passage par le centre.

À partir du moment de son apparition et jusqu’à l’instant où la tache, devenue centrale, aura des dimensions égales dans tous les sens, le filet noir allongé deviendra graduellement de plus en plus large. Après le passage par le centre du Soleil, le diamètre transversal de la tache diminuera graduellement, comme il avait d’abord augmenté ; enfin, au moment où la tache atteindra le bord occidental, elle sera réduite à un filet presque rectiligne, comme à l’époque de son apparition au bord oriental.

Si on examine la quantité dont une tache se déplace en vingt-quatre heures, pendant son trajet apparent sur le disque du Soleil, on trouvera que cette quantité est petite lorsque la tache est près du bord oriental, qu’elle augmente à mesure que la tache se rapproche du centre, qu’au centre elle est à son maximum, qu’en suite elle diminue, suivant une loi pareille à celle de ses augmentations, de manière à devenir très-petite lorsque la tache est arrivée près du bord occidental du Soleil.

En marquant sur un cercle représentant le disque solaire, les positions successives du centre d’une tache, on trouve qu’en général l’ensemble de ces positions est contenu dans une demi-ellipse très-allongée ; que pendant six