Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 2.djvu/497

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

que je viens de faire entrevoir. Les Annales de l’astronomie ne fournissent d’ailleurs aucune raison de supposer qu’il soit rien survenu de pareil depuis les temps historiques.

Remontons à des époques plus anciennes, à celles qui se perdent dans la nuit des temps, et voyons si parmi les conditions actuelles de notre système planétaire, il en est dont l’explication nous forcerait d’admettre qu’une comète s’est jadis précipitée dans le Soleil.

Toutes les planètes circulent autour du Soleil de l’occident à l’orient, et dans des plans qui forment entre eux des angles peu considérables.

Les satellites se meuvent autour de leurs planètes respectives, comme les planètes elles-mêmes autour du Soleil, c’est-à-dire aussi de l’occident à l’orient. Les planètes, enfin, et les satellites dont on a pu observer les mouvements de rotation, tournent sur leurs centres de l’occident à l’orient, et pour la plupart dans le plan de leur mouvement de translation. On appréciera mieux tout ce qu’il y a d’extraordinaire dans un pareil phénomène, si je fais ici l’énumération complète des mouvements que je viens de signaler.

Les astronomes ont observé des mouvements de rotation dans le Soleil, dans Mercure, Vénus, Mars, la Terre, Jupiter et Saturne ; dans la Lune ; dans les quatre satellites de Jupiter ; dans l’anneau de Saturne et dans le dernier satellite de cette planète, ce qui fait un total de 14. En augmentant ce nombre, d’abord de celui des mouvements de translation des astres que je viens de nommer, ensuite du nombre de mouvements analogues qu’exécutent