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directeur de l’Observatoire de Florence, cet astronome vit, le 13 octobre, six rayons lumineux très-vifs partant en divergeant du noyau, et qui s’étendaient à des distances inégales dans la nébulosité. Les jours suivants, ces rayons avaient disparu.

Les phénomènes singuliers que nous venons de décrire ont été l’objet d’une très-savante dissertation publiée par Bessel, de l’Observatoire de Kœnigsberg. En discutant ses propres observations, l’illustre astronome arrive à cette conséquence : que l’axe du secteur lumineux s’écartait beaucoup momentanément, de part et d’autre, de la direction du Soleil, mais qu’il revenait toujours à cette direction pour passer de l’autre côté. Le mouvement oscillatoire, suivant son évaluation, serait de 4j.6, et son amplitude se montrerait à 60°.

La juste déférence que tout astronome ne peut manquer de montrer pour les travaux de Bessel ne doit pas m’empêcher de faire remarquer que le 13 octobre, jour où l’observateur de Kœnigsberg ne voyait aucun indice du secteur lumineux, M. Amici, à Florence, en apercevait distinctement 5. J’ajouterai que le 15, lorsque le secteur paraissait très-faible à Kœnigsberg, on l’observait à Paris avec une grande facilité, et, ce qui n’est pas moins digne de remarque, que le 22 octobre, pendant que M. Schwabe voyait deux aigrettes, M. Bessel n’en observait qu’une ; que le 25 octobre, de même, deux aigrettes étaient visibles à Dessau, tandis qu’il n’y en avait pas de traces à Kœnigsberg.

S’il s’agissait d’un observateur moins habile, moins soigneux, je dirais que, d’après les différences qui exis-