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la nébulosité 3 secteurs lumineux distincts : le plus faible et le moins ouvert était situé sur le prolongement de la queue.

Le 23, il n’existait plus que des traces à peine sensibles des secteurs. La région orientale de la nébulosité, considérée en masse, n’était peut-être pas plus étendue que la région opposée, mais elle la surpassait incontestablement en intensité.

Depuis que ces observations ont été publiées en 1835, M. Schwabe, de Dessau, a communiqué à l’Académie des sciences de Paris un mémoire manuscrit accompagné de figures fort bien dessinées ; vu l’importance du sujet, nous allons en donner l’analyse.

Le 7 octobre, on aperçut du côté opposé à la queue principale un secteur ou aigrette[1] plus lumineuse que le reste de la nébulosité (fig. 204, p. 385) ; le 8 et le 10, mêmes apparences, sauf une légère diminution d’éclat.

Le 11, toutes les particularités que l’on remarquait dans la comète les jours précédents, étant devenues plus visibles ; les rayons qui limitaient l’aigrette étaient plus écartés ; on voyait de plus un troisième rayon (fig. 205).

Le 15, la comète était très-brillante. Les deux rayons qui terminaient l’aigrette, au lieu de se réunir sur le point du noyau le plus voisin du Soleil, se rencontraient au delà, en sorte que le noyau tout entier était dans l’intérieur de l’aigrette, laquelle se déployait en éventail du côté tourné vers le Soleil (fig. 206).

  1. Je ne sais pourquoi l’auteur appelle cette aigrette une seconde queue ; on voit que cette prétendue seconde queue ne dépassait pas la tête.