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la comète au Soleil y figurait par la fraction 0,0045, le rayon moyen de l’orbite de la Terre étant supposé l’unité ; mais le rayon du Soleil est 0,0046 ; la comète semblait donc avoir dû pénétrer dans la matière lumineuse qui détermine le contour visible du grand astre, dans ce qu’on est convenu d’appeler la photosphère solaire.

Ce résultat singulier ne s’est pas confirmé. Dès leurs premiers calculs, deux astronomes de l’Observatoire de Paris, MM. Laugier et Victor Mauvais, trouvèrent pour la distance périhélie de la nouvelle comète la fraction 0,0055, supérieure à 0,0046, ce qui écartait toute possibilité de la prétendue pénétration. La comète de mars 1843 n’en reste pas moins celui de tous ces astres connus qui a le plus approché du Soleil. Le tableau suivant pourra intéresser le lecteur. Les comètes y ont été portées dans l’ordre de leurs distances périhélies :

Date
de l’apparition
de
la comète.
N° d’ordre
du
catalogue.
Distance périhélie
exprimée en mille lieues
et rapportée
au centre du Soleil.
1843 164 190 mille lieues.
1630 49 228
1689 53 760
1826 149 1 026
1847 179 1 596
1816 130 1 824
1593 37 3 420
1821 136 3 420
1780 91 3 800
1665 44 4 180
1769 84 4 560
1830 154 4 788
1827 152 5 244
1851 193 5 351
1577 32 6 840
1758 76 7 980