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Leur chevelure et leur queue varient surtout considérablement avec la distance de l’astre au Soleil.

Les circonstances physiques de grandeur et d’intensité ne semblent donc pas pouvoir conduire catégoriquement à reconnaître les comètes dans leurs retours successifs. Néanmoins, si tel de ces astres a été une fois remarquable par la vivacité du noyau, l’étendue de la nébulosité, la longueur ou la forme de la queue, on peut présumer, sans prétendre à une ressemblance parfaite, que pendant un certain nombre de ses apparitions, le noyau a dû rester brillant, la nébulosité épanouie et la queue développée. Envisagée ainsi, l’histoire des comètes peut fournir, non des conséquences absolument certaines, mais du moins des indications utiles, quelques faibles probabilités, surtout si l’on fait entrer en ligne de compte la comparaison des temps des révolutions. Tel est le point de vue où il faut se placer pour bien apprécier une communication faite par un astronome anglais, M. Cooper, et datée de Nice, le 20 mars.

M. Cooper croyait que la comète du mois de mars 1843 était une réapparition de celle que J.-D. Cassini avait vue à Bologne en 1668 (n° 45 du catalogue).

Cassini assimilait déjà à la comète de 1068, une traînée lumineuse que Maraldi observait à Rome le 2 mars 1702, et même le phénomène qui, suivant Aristote, fit son apparition à l’époque où Àristée était archonte à Athènes, c’est-à-dire vers l’an 370 avant notre ère. Ces identifications conduisaient, pour le temps de la révolution de l’astre, à des périodes de 34 à 35 ans 3 mois.

Des conjectures passons aux calculs :