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bations singulières dans le chapitre précédent. Enfin, il est des comètes qui ont été visibles durant un temps assez long, pour qu’on ait pu constater que des éléments paraboliques ne pouvaient représenter complétement leur marche, et pour qu’on ait calculé avec assez de certitude des orbites elliptiques rendant compte de tous leurs mouvements, selon les principes que nous avons indiqués précédemment (ch. v, p. 276). Ces comètes sont regardées comme étant périodiques, quoi qu’on ne les ait pas encore revues depuis leurs premières apparitions.

Parmi les comètes périodiques non retrouvées encore, dont la distance aphélie est plus petite que le demi-grand axe de l’orbite de Neptune, on doit mettre en première ligne celles de Vico, Brorsen, d’Arrest et Peters.

La comète qui porte le n° 166 dans notre catalogue a été découverte à Rome, le 22 août 1844, par le père Vico. Pendant quelques jours du mois de septembre, elle a été visible à l’œil nu ; elle était de l’intensité des étoiles de 6e grandeur ; le noyau, dans les instruments grossissants, apparaissait circulaire et très-bien déterminé ; une courte queue de teinte bleuâtre s’étendait dans la direction opposée au Soleil. Les calculs de MM. Paye, Brunnow, Le Verrier, démontrèrent que les observations ne pouvaient être représentées que par un orbite elliptique, dont les éléments qui complètent ceux du catalogue sont les suivants :

Demi grand axe 
 3,1028
Distance aphélie 
 5,0192
Excentricité 
 0,6176

Durée de la révolution : 1 998 jours, ou 5ans,47.