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Cet accord eût été jadis considéré comme une merveille. Aujourd’hui on a le droit de se montrer plus exigeant. Les lunettes, celles-là même qui sont armées de très-forts grossissements, embrassent dans le ciel un espace circulaire qu’on appelle le champ (liv. iii, ch. xvii, t. i, p. 130) et qui a une étendue sensible. De la première observation de Rome, telle que je l’ai rapportée, on pouvait donc seulement conclure que la comète suivait à peu de distance la route qui lui avait été assignée ; mais tout le monde le devine sans doute, les astronomes n’en sont pas restés là ; en calculant les éléments paraboliques du nouvel astre d’après les premières observations qu’on en a faites, et les comparant à ceux de 1759, ils ont obtenu une vérification semblable à celles que Halley employa jadis, et dont le lecteur sentira toute la portée, s’il prend la peine de mettre les nombres ci-après à côté de ceux qu’il a trouvés à la page 281 ; ces nombres sont les éléments paraboliques de la comète de 1835, déduits des premières observations d’août et de septembre :

Inclinaison. Longitude
du nœud.
Longitude
du périhélie.
Distance
périhélie.
Sens du
mouvement.
17° 47′ 55° 6′ 304° 30′ 0,58 rétrograde.

Aux yeux du public, la véritable pierre de touche des théories astronomiques, réside dans le calcul du retour des comètes, c’est-à-dire dans la détermination du temps qu’elles emploient à décrire leurs orbites. Ce temps, on aurait pu le compter à partir d’un point quelconque de ces courbes ; mais tous les astronomes se sont accordés à prendre pour repère l’extrémité du grand axe de l’ellipse parcourue ; en d’autres termes, le point de l’orbite comé-