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LIVRE XVI. — MOUVEMENTS DES PLANÈTES.

Dans nos premières études sur le mouvement propre apparent du Soleil, nous avons été amené à noter deux positions très-remarquables de cet astre. Je veux parler de celles dans lesquelles le Soleil paraît passer (liv. vii, ch. iv, t. i, p. 260) tous les ans dans le plan de l’équateur. Ces points, on se le rappelle, portent le nom d’équinoxes ; ils jouent, comme nous le verrons, un rôle très-essentiel dans l’explication des phénomènes des saisons.

Nous devons nous demander s’il y aura des équinoxes, et quand ces équinoxes arriveront, dans la supposition du mouvement de translation de la Terre autour du Soleil. Or, supposons que la Terre se meuve parallèlement à elle-même, en sorte que le plan de son équateur coupe toujours le plan de l’écliptique suivant des lignes parallèles entre elles ; pendant six mois ces intersections parallèles se trouveront situées d’un certain côté du Soleil, pendant six autres mois elles occuperont le côté opposé. Or, dans le passage des premières positions aux secondes et dans le passage des secondes aux premières, l’intersection de l’équateur et de l’écliptique passera nécessairement par le Soleil. Il y aura donc en douze mois ou un an, deux époques où le Soleil se trouvera situé dans le plan de l’équateur terrestre : c’est là ce que nous avons appelé les équinoxes.

On montrerait tout aussi simplement qu’à égale distance des deux équinoxes il doit y avoir deux solstices, c’est-à-dire deux points où les distances angulaires du Soleil à l’équateur terrestre sont égales à l’inclinaison de ce plan sur le plan de l’écliptique, c’est-à-dire à l’époque actuelle de 23° 27′ 30″.