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tance en forme d’anneau comme fait l’anneau de Saturne pour cette planète. Mais l’éclat de la lumière solaire, comparé à celui de la lumière zodiacale, ne permettra probablement jamais de vérifier expérimentalement cette conjecture.

La lumière zodiacale suit dans son mouvement diurne les constellations auxquelles elle correspond : elle se lève et se couche avec elles. En comparant les observations d’un mois à celles du mois suivant, on reconnaît qu’elle est douée d’un mouvement propre dirigé, comme celui du Soleil, de l’occident à l’orient.

La lumière crépusculaire suffit pour faire disparaître la lueur zodiacale ; « on la chercherait donc vainement, dit Cassini, dans les temps de l’année où le crépuscule est long, quand les signes zodiacaux, par un effet de l’obliquité de la sphère, rampent pour ainsi dire le long de l’horizon, et quand la Lune brille. » La lumière zodiacale, suivant ce grand astronome, peut être comparée, quant à la transparence et la couleur, à la queue d’une comète. Cette clarté n’empêche pas, en effet, d’apercevoir les plus petites étoiles sur lesquelles elle se projette. Cassini crut y remarquer des pétillements momentanés. Mairan, qui fit la même observation, ne donne son résultat qu’avec beaucoup de circonspection.

Si la lumière zodiacale s’étend circulairement autour de l’équateur solaire, elle doit se voir seulement par son épaisseur, lorsque la Terre est dans le plan de cet équateur, c’est-à-dire en juin et en décembre. Les époques les plus favorables à son observation sont les mois de mars ou de septembre ; alors, dans la supposition que