Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 2.djvu/140

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

En 1717, 1718, 1719 et 1720, on observa plus de taches encore qu’en 1716. La plus grosse qu’on ait vue dans cet intervalle, avait un diamètre égal à la 60e partie de celui du Soleil. Son diamètre réel était donc double de celui de la Terre. En 1719, les astronomes croyaient, tant il y avait de taches, qu’elles formaient une sorte de ceinture équatoriale du Soleil.

Le 15 mars 1758, Mayer mesura une tache dont le diamètre était égal à l/20e du diamètre du Soleil, ou à 1′ 30″ (plus de cinq fois le diamètre de la Terre vu du Soleil).

En février 1759, il y eut sur le Soleil une tache que Messier vit à l’œil nu.

En octobre 1759, Messier compta sur le Soleil 25 taches entourées de pénombre. (Connaissance des temps pour 1810.)

Le 15 avril 1764, d’Arquier et ses compatriotes de Toulouse aperçurent une grosse tache sur le Soleil, sans le secours de lunettes, en garantissant seulement leurs yeux avec des verres enfumés.

Méchain et Herschel observèrent, en 1779, une tache visible à l’œil nu. Elle était divisée en deux parties. La plus grande sous-tendait un angle de 1′ 8″. (Trans., 1795, p. 49.)

En juillet 1780, Méchain vit encore une tache sans le secours de lunettes.

En 1792, Herschel aperçut deux taches à l’œil nu. (Ibid., p. 54.)

Dans l’ouvrage de Schrœter, publié en 1789, cet observateur parle d’une tache qui, d’après ses mesures,