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déclarations tardives des amis, des admirateurs les plus passionnés de Galilée, qui, en présence de ce qu’on vient de dire, pût constituer à ce savant illustre une apparence de droit à la découverte du mouvement de rotation du Soleil.

L’observation des taches a conduit à la connaissance du mouvement de rotation du Soleil. C’est la découverte de Fabricius. Il restait à déterminer, avec exactitude, la durée de cette rotation et la position de l’axe autour duquel elle s’opère. Ces deux problèmes, ce n’est pas Galilée qui les a résolus. Galilée n’a jamais assigné la durée apparente ou réelle de la rotation du Soleil que d’une manière vague. La durée apparente, il la fixait à près d’un mois (nello spazio quasi d’un mese. Dialogues). Elle est de 27 jours 1/2. L’axe de rotation, Galilée le supposa longtemps perpendiculaire au plan de l’écliptique. C’est seulement dans les dialogues qu’il parla de l’inclinaison, mais sans en indiquer même approximativement la valeur. Il ne dit rien, absolument rien, de la direction de la trace de l’équateur du Soleil sur le plan de l’écliptique, de la position des nœuds, c’est-à-dire des points de rencontre de la circonférence de l’équateur solaire avec l’écliptique. D’ailleurs, les Dialogues ne parurent qu’en 1632, deux ans après la publication de l’ouvrage de Scheiner, de cette volumineuse Rosa ursina (juin 1630), où le temps de la rotation apparente est indiqué entre 26 et 27 jours (les astronomes modernes ont trouvé 27j,5) ; où le pôle de rotation du Soleil est placé à environ 7° du pôle de l’écliptique (on adopte aujourd’hui 7° 9′) ; où l’indication de l’époque de l’année