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a donné lieu à un débat ardent et confus. Si ce débat n’a pas conduit à des conséquences décisives et admises généralement, c’est qu’on n’est jamais parti d’une base commune et solide ; c’est qu’au lieu de combattre pour les droits imprescriptibles de la vérité, chacun a cherché, plus ou moins, à faire prévaloir les intérêts d’amour propre de tel ou tel pays. Il n’y a qu’une manière rationnelle et juste d’écrire l’histoire des sciences : c’est de s’appuyer exclusivement, comme je vais le faire, sur des publications ayant date certaine ; hors de là tout est confusion et obscurité.

Le premier ouvrage ou Mémoire imprimé que l’on connaisse sur les taches du Soleil, est intitulé : Joh. Fabricii Phrysii, de Maculis in Sole observatis et apparente earum cum Sole conversione Narratio, et Dubitatio de modo eductionis specierum visibilium. Wittebergœ, 1611, in-4o. L’épître dédicatoire porte la date du 13 juin 1611.

Les lettres pseudonymes de Scheiner, les lettres du prétendu Apelle à Velser, un des magistrats d’Augsbourg, n’ont été imprimées qu’en janvier 1612.

La première publication de Galilée sur les taches solaires, Epislola ad Velserum de maculis solaribus, est de 1612 ; l’ouvrage intitulé : Storia e dimostrazioni intorno alle macchie solari et loro accidenti ; Roma ; est du 13 janvier 1613.

Par les dates des publications, c’est donc à Jean Fabricius que revient incontestablement l’honneur de la découverte des taches noires du Soleil.

Si c’est à tort qu’on a attribué à Galilée l’honneur