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surface solaire offre des ondulations, comme notre atmosphère lorsqu’elle se couvre de nuages pommelés, elle doit paraître comparativement faible dans les parties de ces ondulations qui se présentent perpendiculairement à l’observateur, et plus brillante dans les parties inclinées ; toute cavité conique doit nous sembler une lucule. Il n’est donc plus nécessaire, pour rendre compte des apparences, de supposer qu’il existe sur le Soleil des milliers de foyers plus incandescents que le reste du disque, ou des milliers de points se distinguant des régions voisines par une plus grande accumulation de la matière lumineuse.


CHAPITRE VIII

quels ont été les premiers observateurs des taches
solaires ?


La découverte des taches solaires a renversé de fond en comble un des principes fondamentaux de l’astronomie péripatéticienne, savoir le principe de l’incorruptibilité des cieux. Je pense donc qu’on sera désireux de connaître le premier astronome qui a constaté, par des observations non équivoques, l’existence de ces taches. D’après une opinion généralement convenue, surtout en Italie, cet astronome serait Galilée ; mais je crois que c’est là une erreur. Je donne, avec grand détail, tous les arguments qui me paraissent contraires aux prétentions des admirateurs passionnés de l’illustre philosophe de Florence dans la Notice que je consacre ailleurs à Galilée[1].

  1. Voir tome IIIe des Œuvres et des Notices biographiques.