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LIVRE X. — DES ÉTOILES MULTIPLES.

surpasser. En d’autres termes, il nous conduira ou à la longueur réelle, ou à une longueur plus grande.

Maintenant, si nous cherchons par les méthodes d’arpentage connues (liv. i, chap. vii, p. 22) à quelle distance doit être transportée une ligne droite d’une longueur égale à ce nombre de lieues, limite supérieure, pour qu’elle se présente à nous sous l’angle que les observations micrométriques directes ont assigné au grand axe de l’orbite stellaire, ce qu’on trouvera sera, sans autre alternative, ou la vérité, ou une quantité trop forte : la vérité, si le nombre de lieues employé s’est trouvé par hasard exactement égal au diamètre de l’orbite ; une quantité trop forte, dans tout autre cas, puisque alors le nombre sur lequel on opérera sera lui-même trop fort. Mais pour être amenée à sous-tendre un angle déterminé, une ligne doit évidemment être transportée d’autant plus loin qu’elle est plus longue. Nous voilà donc arrivés à la détermination d’une distance au delà de laquelle on ne saurait supposer l’étoile située, sans se mettre en opposition avec les faits.

Si d’une autre part la discussion des angles de position permettait d’affirmer que la durée de la demi-révolution ascendante du satellite stellaire est supérieure à la demi-révolution descendante, au moins de tel ou tel nombre donné de jours, le calcul appliqué à ce nouveau résultat, au lieu d’une limite en plus, conduirait à une limite en moins, c’est-à-dire à une distance en deçà de laquelle l’étoile ne serait certainement pas placée !

Tout le monde peut maintenant comprendre quelles brillantes découvertes attendent l’astronome qui en modi-