Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 1.djvu/508

Cette page a été validée par deux contributeurs.
466
ASTRONOMIE POPULAIRE.

Tendons au foyer d’une lunette deux fils très-fins. L’un passera par le centre de l’espace circulaire qu’on appelle le champ de la vision et sera fixe, c’est-à-dire invariablement fixé au tuyau. L’autre pourra tourner autour du même centre, de manière à coïncider quand on le voudra, avec le fil fixe, ou à faire avec lui, à droite, à gauche, en haut, en bas, tous les angles imaginables. Ces angles on les mesurera sur un cercle gradué intérieur ou extérieur.

Pour faire une observation, l’étoile brillante est d’abord placée, aussi exactement qu’il est possible, au point d’intersection des deux fils. Ensuite, on fait tourner le fil mobile jusqu’au moment où il passe par le centre de la seconde étoile. En lisant le degré auquel le fil mobile s’est arrêté, on connaît l’angle que forme avec la direction du fil fixe, la ligne visuelle qui serait menée du centre de la grande étoile au centre de la petite.

D’après la manière, que nous expliquerons dans une autre occasion, dont la lunette est montée et aussi d’après la direction particulière qu’on a donnée au fil fixe, quelle que soit l’heure où l’on fasse l’observation de l’angle, on trouve toujours le même nombre. Or, si la lunette est tournée vers l’étoile à l’instant où celle-ci décrit la partie la plus élevée de sa course nocturne, c’est-à-dire quand elle arrive au méridien, le fil fixe est horizontal.

L’instrument dont on fait usage donne donc, pour le moment en question, pour le moment du passage au méridien, l’angle que forme avec une horizontale partant de la grande étoile la ligne droite qui unit cette même étoile à la petite. C’est ce qu’on appelle l’angle de position.