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LIVRE IX. — DES ÉTOILES SIMPLES.

Pond, directeur de l’Observatoire de Greenwich. L’un et l’autre de ces deux célèbres observateurs étaient munis d’instruments très-puissants, tous deux se montrèrent parfaitement au courant des difficultés du problème et des précautions dont il fallait s’entourer pour le résoudre complétement, et cependant Brinkley trouva les parallaxes suivantes :

α d’Ophiuchus 
1″,6
α de la Lyre 
1″,2
α de l’Aigle 
1″,6
δ de l’Aigle 
3″,2
γ de l’Aigle 
2″,2
β de l’Aigle 
2″,4

tandis que Pond arrivait à la conclusion que les parallaxes de α de la Lyre, α de l’Aigle et α du Cygne étaient nulles ou qu’elles ne pouvaient s’élever qu’à une très petite fraction de seconde.

Sans qu’on puisse dire bien précisément quelles ont été les causes physiques qui induisirent Brinkley en erreur, ces parallaxes n’ont pas été admises, et les juges compétents ont accordé plus de confiance aux résultats de son contradicteur Pond.

Nous voici parvenus à l’époque où la méthode de Galilée fut appliquée avec des précautions infinies à la recherche de quelques parallaxes.

Le résultat que nous avons rapporté plus haut (p. 435) sur la parallaxe de α de la Lyre fut déduit par M. Struve de la comparaison de cette grande étoile à une étoile de dixième à onzième grandeur qui en était séparée de 43″. Ces observations, qui remontent aux années 1835,